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Montez à bord du vaisseau et partez à la recherche d'un nouveau foyer pour l'Humanité.
 
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Javor, ex-Damir

Javor Eminya
Messages : 9
Date d'inscription : 02/04/2018
Niv 1 : civil





Javor Eminya
Niv 1 : civil
Lun 2 Avr - 21:58
Age : 32 ans
Metier : Chroniqueur radio et essayiste
Taille : 189cm
Poids : 84 kg
Infos santé : Vilaines cicatrices sur le côté droit du corps, perte de mobilité des doigts de la main droite

Couleur des yeux : bleu
Couleur de cheveux : brun
Carnation: clair
Situation économique : Bonne
Cabine : Colocation avec deux autre personnes
Civil - Javor Eminya

Entretien psychologique bisannuel
Confidentiel
Bonjour, installez-vous. Comment vous sentez vous ?
- Bien, merci..
Javor s'installa sur le fauteuil faisant face à l'examinateur. Il croisa les jambes et posa ses mains jointes sur son genoux. Malgré sa carrure imposante, l'homme dégageait une certaine classe. Ces entretiens n'étaient qu'une formalité à ses yeux. Un mensonge s'ajoutant à une liste déjà excessivement longue.

Pouvez-vous me décrire votre quotidien ?
Il dû se retenir de lever les yeux au ciel. Il l'avait déjà entendu 10 fois. Entretien après entretien, cette simple question venait inlassablement ouvrir la danse.
- Je me lève tôt, je travaille sur ma prochaine émission ou livre pendant une heure, pour m'ouvrir l'appétit. Je prends ensuite mon petit déjeuner, généralement dans ma cabine, en compagnie de mes colocataires s'ils sont là. J'ai pour habitude de me promener dans le vaisseau après ça, avant de revenir me mettre au travail. Deux après-midi par semaine, je vais au bureau, soumettre ma chronique et la faire corriger. Puis, quand viens l'heure, je prends le micro et fais mon speech. Le soir, je cuisine devant une émission. Je lis ou je travail encore avant de me coucher, généralement de bonne heure, si je n'ai pas d'idée me gardant éveillé devant mon ordinateur.

Vous avez fait le choix de prendre une cabine luxe en colocation, ce n'est pas commun. Pouvez-vous m'expliquer ?
- La raison première de ce choix est économique : mes revenus sont très correctes mais ne me permettraient pas de vivre seule en cabine de luxe. De plus, j'aime avoir de la vie chez moi, avoir des personnes avec qui discuter afin de confronter mes opinions.


Parlez moi de votre émission.
Javor soupira. Sa main vint caresser sa barbe alors que son visage adopte un air pensif.
- Mon émission... Il s'agit plutôt d'un billet d'opinion. Deux fois par semaine, le mardi et le vendredi, je reviens sur une oeuvre antérieure au décollage et je tente de la relier à notre actualité. Ma chronique à ainsi un double enjeux : promouvoir la culture qu'il serait aisé d'oublier et faire réfléchir les voyageurs sur ce qui se passe à bord.


Vous souvenez vous de la terre ? Vous manque-t-elle ?
- Bien sûr que je m'en souviens.
Il se souvenait de s’appeler Damir Osim, d’être fils unique et de vivre dans les ruines de Sarajevo. Il se souvenait aussi de Javor Eminya, son meilleur ami, mort de pneumonie trois ans avant le décollage. Il se souvenait de ses au-revoir à ses parents et à son identité. Dissimuler les morts afin d'avoir plus de chance d’être tiré au sort était monnaie courante en Bosnie, sûrement ailleurs également.
- Je suis content de l'avoir quitté. Je serais mort de maladie respiratoire à 40 ans, ou de cancer selon ma chance. Je n'ai laissé aucune famille là-bas, je n'ai pas de raison de la regretter.
Au fil des années, ses mensonges étaient devenu particulièrement convaincants.

Comment va votre relation avec votre sœur ?
- Lilya et moi avons régler nos différents depuis une dizaine d'année maintenant. Je ne suis plus un adolescent farouche.
Javor s'en voulait d'avoir été si rude avec sa nouvelle soeur lors de la première moitié du voyage. Elle l'avait sauvée de la misère mais lui ne parvenait pas à lui pardonner de l'avoir séparer de ses parents. Personne ne lui avait laissé le choix de partir ou non. Pourtant, il avait gardé précieusement le secret, même lors de ses plus grosses colère.

Bien. Récemment, vous avez prit position dans le débat sur les clandestins, pouvez-vous m'en dire plus ?
Il n'avait pas vu cette question venir. L'homme prit le temps de réfléchir, avant de répondre, les yeux fixant le plafond.
- Que vous dire de plus ? J'ai pris position, oui, rappelant un vieux mais important principe juridique : un individu est innocent jusqu'à preuve du contraire. Dans un contexte où tout le monde psychote quant à la raison de leur montée à bord, je voulais apaiser les esprits : s'ils sont certes coupables d’être monté à bord de façon clandestine, rien ne prouve qu'ils soient mal attentionnés, qu'ils vont faire un trou dans notre coque ou que sais-je.  

Cela a-t-il affecté votre travail ?
- Non, bien sûr que non. Il secoua la tête pour appuyer ses paroles. Sa main gauche vint peigner son épaisse barbe une nouvelle fois.
- Mes opinions n'ont jamais été un secret pour quiconque. Mon silence était plus surprenant que ma prise de position, croyez-moi. Pourquoi vous intéressez vous autant à cette histoire ?

J'imaginais que cette prise de position, dans un tel contexte, n'avait pas été chose facile. Je ne suis pas là pour juger vos opinions politiques. Avez-vous peur ?
- Que vous jugiez mes opinions ?

Non. Je pensais plutôt en général, de quoi avez-vous peur ?
- Hm. C'est une question intéréssante. Je pense que j'ai peur d’être la dernière personne à me souvenir des œuvres terriennes, ou à raisonner de façon sensée. Oui. Un monde où chacun ne questionne plus le pouvoir ou sa place dans le système, ça, ça me fait peur.

Parlez moi de votre entourage. Hormis votre sœur, qui voyez-vous ?
- Je vois mon enfant, je m'en occupe généralement le week-end. Iel a fêter ses quatre ans il y a deux semaines. Je vois encore sa mère de temps à autre. J'ai également des collègues de travail avec qui j'entretiens de bonnes relations. Enfin, il m'arrive de rencontrer des auditeurs désireux d'avoir mon opinion sur certains points de leur vie, ou me demandant des références d'ouvrage.

Je vois... Aimez-vous ça ? Avoir de l'influence ?
Le regard de Javor s'attarda sur le visage de l'examinateur. Il savait quelle était la bonne réponse à cette question, mais préféra l'honnêteté.
- Oui. Je crois sincèrement avoir une bonne influence. Je voudrais que les gens pensent par eux-même, mais force est de constater que beaucoup font le choix d'adopter une opinion pré-fabriquée. Je préfère que ça soit la mienne plutôt que celle des anti-clandestins qui prône la violence.

Très bien. Nous en avons terminé. Portez-vous bien.


Derrière l'écran
Courte description Dc d'Ira~

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